Vous subissez un dégât d’eau? Rénovation après-sinistre, nettoyage, assurance, rénovations, comment ça se passe concrètement?
Personne n’est à l’abri des évènements extrêmes, des défauts de conception ou des dégradations pouvant mener à l’endommagement d’une propriété. Dans le cas de gros dégâts, on parle de sinistre. Mais peu importe le type ou la gravité des dommages subis, les gens veulent toujours que les choses redeviennent comme avant, et ce, le plus tôt possible. Or, des étapes sont à respecter avant d’arriver aux rénovations d’après-sinistre. Voyons un peu comment ça se passe.
De nombreux dommages possibles lors d’un sinistre
Inondation, incendie, refoulement d’égout, problème de moisissures, air vicié, vandalisme, drains bouchés, présence de bactéries ferreuses, humidité ou odeurs persistantes, éléments structuraux fissurés, revêtements détruits par le vent, piscine éventrée, fuite d’huile ou de produits toxiques, tuyaux gelés, etc.; la liste des dommages possibles à une propriété est longue. Heureusement, des solutions adaptées existent.
La gravité des dommages du sinistre à considérer
L’ampleur ou la gravité des dégâts est à prendre en considération. Un débordement d’évier n’est généralement pas catastrophique comparativement à un incendie de toit.
• Gravité instantanée – Certains sinistres se produisent rapidement et leur gravité instantanée demande une intervention urgente et efficace.
• Évolution – D’autres sinistres sont quant à eux progressifs. La détérioration de la situation est latente de sorte qu’on a davantage de temps pour la corriger.
Tout dépendant du problème, des actions précises sont à prendre. Plus celles-ci sont appropriées, moins les conséquences d’un sinistre sont importantes, notamment sur les coûts de rénovation.
Lors d’un sinistre: prudence et sécurité avant tout
Un sinistre peut être dangereux lorsqu’il se produit et, le cas échéant,
la priorité va à la sécurité des personnes. Une évacuation rapide des lieux s’impose alors, de même que des appels aux services d’urgence (policiers, pompiers, ambulanciers). Pas question de mettre des vies en péril.
Des gestes qui peuvent atténuer un sinistre
Dans les cas qui le permettent, toutefois, une des premières choses à faire pour un occupant est de contribuer lui-même à freiner l’aggravation des dommages, par exemple en coupant l’alimentation en électricité (panneau central), en eau (valve d’arrivée principale) ou en gaz (robinet d’arrivée) du bâtiment. Éponger un petit dégât d’eau ou utiliser l’extincteur domestique en début d’incendie peut aussi être avisé. Cela dit, tout photographier est toujours pertinent. Ces mesures simplifieront les choses lors des réclamations d’assurance.
Seconde priorité: contacter l’assureur
Autre chose incontournable lors d’un sinistre : appeler sa compagnie d’assurance ou son courtier d’assurance habitation. Tout un processus se mettra alors en marche, puisque les assureurs mandateront leurs propres experts en sinistre — ils font aussi appel à des cabinets indépendants. Ceux-ci iront constater les dégâts et examiner les circonstances du sinistre. Leur rapport servira à estimer le coût des dommages subis ainsi que les montants auxquels le propriétaire aura droit en dédommagement.
Préparer l’après-sinistre
Si l’assureur ne l’a pas fait, il est également important de contacter une firme spécialisée en après-sinistre. Celle-ci peut prendre le relais des intervenants d’urgence (pompiers, policiers) et installer des équipements permettant de stabiliser la situation (assèchement, ventilation, solidification d’une structure, etc.). À ce stade, il n’est pas encore question de grand nettoyage, et encore moins de rénovation. Mais ces « urgentologues » restent en communication avec l’assureur; dès que l’expert en sinistre a terminé son travail, l’assureur leur permet de commencer les travaux de nettoyage ou de remise à neuf.
Pour une prise en charge complète: le fournisseur de services en nettoyage et réparations après-sinistre
Il arrive que les gens gravement sinistrés soient déboussolés, voire incapables de faire face à la situation. Mieux vaut alors faire affaire avec des entreprises qui se chargent de tout. Ces fournisseurs de services certifiés en après-sinistre contactent et collaborent avec l’assureur, voient à la stabilisation, à la protection ou à la surveillance des lieux, offrent l’hébergement aux sinistrés, exécutent les travaux d’urgence ou de nettoyage (après autorisation), communiquent avec les sinistrés pour obtenir des informations techniques et légales, font l’entreposage des meubles ou d’oeuvres d’art, s’occupent du nettoyage des vêtements, planifient et exécutent les travaux de rénovations ou de reconstruction, etc.
Obtenir de bonnes soumissions d’entreprises en nettoyage après-sinistre et en rénovation après-sinistre
Les assureurs exigent des soumissions des propriétaires (protégés en cas de sinistre) qui anticipent que le coût des rénovations leur soit complètement remboursé. Attention toutefois : ce ne sont pas tous les « contracteurs » qui sont reconnus par les compagnies d’assurance à cet égard. Il est important de sélectionner des entrepreneurs ayant l’expérience des remises à neuf et qui sont spécialisés en inspection et en restauration après sinistre. Leurs estimations sont crédibles et leurs soumissions (devis) sont acceptées par les compagnies d’assurance. Ils savent collaborer avec les assureurs de manière à ce que l’indemnisation soit suffisante pour couvrir toutes les réparations projetées.
Le nettoyage après-sinistre est important… pour ce qui va suivre
Après les interventions d’urgence, comme éteindre un incendie ou pomper l’eau dans un sous-sol inondé, la phase de nettoyage est cruciale. Souvent, les conséquences d’un sinistre, et même d’un simple dégât, sont déterminées par la qualité et par la rapidité des travaux de nettoyage. À ce chapitre, les bonnes entreprises possèdent des équipements de pointe (aspirateurs et épurateurs d’air, système de filtration HEPA, déshumidificateurs, ventilateurs axiaux, neutralisants d’odeur, agents de décontamination, caméras de drain, effaceurs de graffitis, etc.).
Évidemment, l’ampleur et le type de catastrophe jouent pour beaucoup, mais plus le nettoyage se fait tôt et efficacement, moins les rénovations seront importantes par la suite. Dans le cas d’une inondation, une intervention dans les 48 heures est nécessaire compte tenu de la rapidité avec laquelle les moisissures peuvent envahir un bâtiment. Si des entreprises sont uniquement spécialisées en nettoyage, d’autres sont aussi à même de faire les rénovations d’après-sinistre. Celles-ci sont liées à la manière dont tout a été stabilisé et nettoyé. Engager un professionnel de la rénovation qualifié pour restaurer une construction endommagée par un sinistre est la meilleure option.
Rénovations à la suite d’un sinistre
Souvent, un inspecteur en bâtiment est mandaté avant que les travaux de reconstruction ou de rénovation ne débutent. S’il est important qu’il collabore avec l’entrepreneur chargé des travaux, il l’est tout autant que ce dernier possède lui aussi la formation et les accréditations requises. Cela garantira la qualité des travaux de restauration. Au Canada, depuis 1972, la référence dans l’industrie est la certification IICRC (
Institute of Inspection Cleaning and Restoration Certification).
Rénover après des dommages : une spécialisation
Les rénovations post-sinistre constituent un domaine spécialisé. Au-delà de sa diligence et de son efficacité, l’entrepreneur doit être capable de voir tout ce qui a été altéré, de déconstruire proprement, d’enlever ce qui est endommagé, de remplacer tout ce qui risque d’avoir des conséquences à moyen et long terme sur le bâti, d’harmoniser le nouveau avec l’ancien en termes de matériaux, de faire des tests de solidité, etc. On est bien au-delà du bricolage!
Maison endommagée; aucune zone d’ombre ne doit subsister
En rénovations après sinistre, la pire erreur est d’y aller à l’aveuglette. Un bon entrepreneur saura remplacer et réparer que ce qui doit l’être, mais il ne lésinera pas sur les moyens pour s’assurer que la maison ou le bâtiment conserve son intégrité, sa solidité et sa salubrité. Illustrons un peu.
Maison partiellement incendiée
Une maison a été endommagée par un incendie. Seul le garage a brûlé, mais il y a eu beaucoup de fumée ailleurs dans la résidence. Une fois la ventilation terminée, l’entrepreneur doit voir si la température élevée n’a pas altéré les propriétés (de portance par exemple) de certains matériaux qui paraissent intacts. Il a aussi, autre exemple, à vérifier quel type de fumée s’est répandue (humide, sèche, grasse, organique, etc.) et jusqu’où elle s’est infiltrée. Même si aucune trace n’est visible, certains matériaux emprisonnent l’odeur de fumée et la relâchent après restauration. Il importe donc de les remplacer dès le départ.
Maison endommagée par l’eau
Dans le cas d’un important dégât d’eau, au sous-sol par exemple, beaucoup de dommages sont cachés et tendent à s’amplifier avec le temps (de l’humidité dans les murs favorise notamment le développement de moisissures toxiques). Toute rénovation doit inclure une phase préalable d’inspection minutieuse et de mesure hygrométrique. Tous les matériaux malsains doivent être enlevés, et les zones confinées doivent être totalement asséchées.